L’histoire de la Phalène d’argent

Première partie – D’où viennent les idées.

La Phalène d’argent, c’est l’histoire d’une aviatrice aventurière qui peine à trouver sa place dans la société. Elle préfère renoncer à l’amour des hommes pour pouvoir vivre ses passions intenses. Papillon de nuit, elle vole de ses propres ailes, jusqu’à atteindre les limites du ciel de verre. Lorsqu’elle tombe amoureuse et doit faire un choix, elle choisit de mourir pour sa liberté.

C’est le pitch de mon nouveau numéro, que m’a inspiré le film La Phalène d’argent, réalisé par Dorothy Arzner en 1933 (titre original : Christopher Strong). Ce numéro est l’aboutissement d’un travail qui m’a tenu très à cœur et d’un costume qui fut un joli défi à réaliser. Ainsi, pour terminer l’année et commencer la nouvelle, je vous raconte l’histoire de la création de ce numéro en trois articles.


Comment tout a commencé

J’ai découvert l’existence de ce film grâce au livre d’Iris Brey sur le regard féminin dans le cinéma. En plus d’avoir poussé des exclamations intérieurement durant toute la lecture de ce livre, le bref passage qui décrit la tenue de phalène que porte l’actrice Katharine Hepburn a retenu mon attention.

L’aventurière Cynthia Darrington, interprétée par l’actrice Katharine Hepburn.

La Phalène d’argent est devenu une obsession dès le moment où je suis allée voir des images de ce film sur internet. Ce costume, dessiné par le costumier Howard Greer, est à la fois simple et totalement extravagant. Son audace, à la hauteur de celle du personnage, me plaît énormément, elle représente bien l’avant-garde des films de l’entre-deux-guerres et la place que les femmes avaient (encore) dans la production cinématographique avant la fin de la seconde guerre.

La célèbre scène où Cynthia Darrington se présente dans son costume de phalène avant de se rendre à une soirée mondaine.

L’idée d’un numéro

Ce n’est que longtemps après que j’ai enfin trouvé une version numérique du film afin de le visionner. Si j’ai été un peu frustrée que le costume de phalène n’apparaisse que dans une seule scène, je n’ai pas été déçue par le reste du film et j’ai adoré le tempérament de l’aventurière tellement badass qu’est Lady Cynthia Darrington*. Son histoire m’a touchée, l’idée de m’en inspirer pour une création scénique s’est imposée à moi.

*À noter que l’histoire est fictive, même si le personnage d’aviatrice est inspiré de la célèbre aviatrice Amelia Earhart, qui a réellement existé et battu plusieurs records en avion.

La cape symbolisant les ailes m’a rappelé les danses serpentines de Loïe Fuller au tout début du 20ème siècle. J’avais écrit deux articles, il y a cinq ans, au sujet de cette artiste et inventrice de génie, que je vous invite à (re)découvrir : la première partie et la seconde partie.

Portrait de Loïe Fuller, par Frederick Glasier, 1902.

ça n’est que le début !

C’est comme ça que j’ai eu envie de mettre en poésie cette histoire d’une femme tiraillée entre l’exaltation des hauteurs et ses passions amoureuses, en me mettant dans la peau de la Phalène d’argent. Dans le prochain article, je vous raconterai comment j’ai réalisé le costume. En attendant le prochain épisode (pensez à vous abonner, en bas de la page, pour recevoir les nouveaux articles par e-mail !), je vous souhaite une très belle et sereine fin d’année !

Lire la suite : Devenir la Phalène d’argent

Photo : Mac Harley, les Paris Follies de la Baronne de Pâname

5 Replies to “L’histoire de la Phalène d’argent”

  1. Magnifique costume. Bravo. J’espère que tu as beaucoup de succès.
    Bonne et heureuse année d’une dentellière valenciennoise. Bises. Geneviève 😗👍

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