Ça y est, après plus d’une année de turbinage intensif dans ma tête, 12 mètres de satin et de mousseline ramenés du Japon, plus de 8’000 strass collés un à un, environ 200 perles, une dizaine de mètres de ruban, des mètres et des mètres de couture qui ne se comptent plus (… et des heures et des heures d’écoute de podcasts !) ainsi que des heures de préparation de chorégraphie, ma petite fleur a enfin éclos sur scène ! J’ai eu le grand plaisir de présenter mon nouveau numéro Sweet Flower il y a dix jours. Dans cet article, je partage avec vous mes inspirations pour la création du costume, ainsi que les premières photos du résultat sur scène.
Cela fait bien une année que les idées pour ce costume fleurissent et, honnêtement, il m’est difficile de dire dans quel ordre tout ça s’est construit dans ma tête. Plusieurs choses m’ont inspirée, qui se sont mises ensemble au fur et à mesure comme des pièces de puzzle. Tout ça a germé pendant de longs mois, jusqu’à ce que je trouve enfin le temps, cet hiver, pour me mettre à la confection du costume. Depuis plusieurs années, l’image ci-dessus traînait dans ma galerie. La coiffe m’a toujours fait rêver, et je me disais qu’un jour, je ferais quelque chose de similaire. J’avais de plus ramené de jolies étoffes de Nippori il y a plus d’un an, leurs couleurs iraient parfaitement pour un thème floral.
J’aime beaucoup les coupes des brassières des années 1940, et je me suis servie de ce patron d’époque pour réaliser le soutien-gorge.
De la même période, ce patron de capeline me plaisait bien, très élégant. J’ai tout de suite imaginé que cette petite cape serait plus coquine… en mousseline semi-transparente. Par la suite, j’ai rajouté une couche en satin froncé sur le haut, pour lui rajouter un petit air floral.
Étant donnée mon obsession pour la corseterie, ce costume n’allait évidemment pas se faire sans corset ! Comme j’aimais beaucoup l’effet de ce satin en corset, j’ai profité de le porter pour shooter avant de le recouvrir de strass.

Puis, j’ai bricolé des éventails avec des voiles, à partir de la mousseline rose claire.
Pour le bas, l’inspiration sort tout droit de mon imagination. Je me suis bien amusée à coudre les petits volants – et le rendu est parfait pour ma petite fleur ingénue !
Une fois terminé, il ne me restait plus qu’à revêtir ce costume et à… effeuiller la petite fleur ! Voici un aperçu de la première sur scène, lors du spectacle de LaBurlatorium à Zürich.

Après toutes ces journées de préparation, j’ai adoré pouvoir présenter enfin ce numéro devant un public, et je trépigne déjà d’impatience de le jouer à nouveau lors des prochains spectacles ce printemps. Alors au plaisir de vous y croiser peut-être !
Photo en couverture : Christoph Gurtner