Autant avertir tout de suite les connaisseurs, cet article ne parlera ni de Jean Gabin ni de Fréhel… Bien que ces derniers m’aient inspiré le titre de l’article ! Le thème de cet article de fin d’année plus personel (égocentrique !) sera le caoutchouc, autrement appelé latex.

Je ne me rappelle plus exactement à quel moment j’ai commencé à être attirée par cette « étoffe » un peu particulière. Cependant, je me rappelle très bien la première impression que j’ai eue lors de mon premier contact avec cette matière, en visitant l’atelier de Mademoiselle Ilo, une créatrice de vêtements en latex à Paris. L’odeur, d’abord. Puis le toucher, cette matière si souple et douce sous les doigts. J’ai immédiatement adoré la sensation de se faire envelopper dans cette seconde peau lisse et chaude. Je suis donc ressortie de l’atelier avec deux robes aux couleurs bigarées dans un petit sac, toute guillerette, un grand sourire espiègle aux lèvres. Ne restait plus qu’à acheter du silicone afin de faire lustrer mes nouvelles tenues…

L’odeur se laisse deviner avant même d’infléchir la poignée de la porte, elle vous enveloppe dès lors que vous pénétrez les lieux, fait corps avec la boutique. Sabrina frétille du bout du nez alors que ses mains font défiler les cintres le long tu présentoir, révèlent la fragrance des matières. Chaque tenue latex est plus belle que la précédente, se décline dans des tons toujours plus vifs. Au bout des doigts, la texture lisse et collante ne demande qu’à épouser une peau. Sabrina a l’impression que ces habits sont vivants, qu’ils respirent. C’est comme s’ils n’attendaient qu’une seconde d’inattention de sa part pour venir la posséder, étouffer de plaisir chacun de ses pores, ne faire qu’un avec elle.
Je suis tombée sur ce texte, qui décrit si bien ce que j’ai aussi ressenti moi-même, dans Objet Trouvé, premier roman de l’auteur Matthias Jambon-Puillet que j’ai lu dernièrement (et que j’ai adoré, je vous le recommande !)
Cette année, j’ai eu l’énorme chance de collaborer avec l’excellent photographe Glenn Michel, qui a su prendre de superbes clichés mettant en scène admirablement mes tenues en latex. Quel que soit le cadre, le latex provoque un effet décalé que j’aime beaucoup.

Cet été, nous avons shooté à l’aérodrome de Prangins avec cet énorme biplan russe des années 50, l’Antonov2 ou An-2 pour les intimes. Puis nous avons profité de la belle lumière de l’automne pour faire une séance photo dans les vignes.

Ce costume bleu et doré ainsi que l’ombrelle, elle aussi en latex, je les ai commandés à Mademoiselle Ilo pour mon nouveau numéro d’effeuillage en latex. Un numéro dans une ambiance sixties de petit monstre… que je vous invite à découvrir lors d’une de mes prochaines représentations !

LW
PS: Avez-vous aperçu le Mont Blanc sur la photo de couverture ?…
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